Ton pauvre MaximilienLa peine de mort était exécutable dans les trois heures. La république est une marâtre, comme le protestantisme… Tu auras le plus bel empire du monde… En Europe, les convulsions continueront pendant des années… L’Autriche perdra tous ses États. Elle est la fille de l'empereur Ferdinand III du Saint-Empire et d'Éléonore de Nevers-Mantoue, sa troisième et dernière épouse. Terriblement velléitaire, il n’avait accepté la couronne mexicaine que poussé par l’ambition de Charlotte ; ou plutôt il le croyait. Il est prêt, en 1848, quand partout en Europe se réveillent les foyers d’insurrection. Des témoins très proches affirment qu’il trompait Charlotte avec une Indienne, femme d’un de ses jardiniers. C’est la capitulation inévitable. Marquez, son nouveau général en chef, prétend qu’il se serait écrié : « Enfin, me voilà libre ! En vain.
» À peine Maximilien a-t-il débarqué, que déjà, aux Tuileries, on considère la partie comme très compromise. Elle sort, frémissante, du cabinet impérial, refuse le lunch qui lui est offert, demande aussitôt sa voiture ; les cochers, croyant que l’impératrice allait déjeuner, avaient dételé ; elle les envoie chercher, et sans vouloir s’asseoir, arpente les salons. l'utilisation des cookies permettant de vous proposer des services et contenus personnalisés. La raison de ce changement d’attitude, c’est que la guerre de Sécession ne s’est pas déroulée comme le croyait Napoléon III ; la victoire des États du Sud s’éloigne, celle des États du Nord est proche et on peut craindre qu’ils ne déclarent la guerre à la France. Je meurs sans agonie. Il écrit à sa femme :Ma bien-aimée Charlotte, tu as emporté avec toi mon bonheur et mon âme. Cette dernière lettre, aussi, pleine de foi dans l’avenir, est d’une étrange visionnaire :Il faut introduire la monarchie selon la méthode moderne. clamaient les conservateurs indignés.Les chefs de l’armée française n’étaient pas moins déçus que les conservateurs mexicains :J’aimerais mieux faire une deuxième fois le siège de Puebla que d’être le modérateur de gens qui ne veulent pas être modérés, avait déclaré, en se rembarquant, le général Forey, dégommé.Son successeur, le général Bazaine, envoyait aux Tuileries des rapports optimistes auxquels il ne croyait pas et que démentait par-derrière toute la correspondance privée des états-majors, y compris celle du jeune Galliffet.Napoléon III sentait de plus en plus la nécessité de ne plus identifier sa politique à celle de Maximilien. »Un cortège de deux cents voitures pour l’entrée de Maximilien à MexicoAccueillis triomphalement à Rome par les troupes papales et françaises, à Rome où le Vatican exulte à la pensée qu’il va remettre la main sur le Mexique, et au palais Marescotti, par Gutierrez, Maximilien et Charlotte s’embarquent à Civitavecchia sur la frégateLes juges sont corruptibles, dit-il, les officiers n’ont pas d’honneur. (Au général Barrail, Napoléon III tenait à peu près les mêmes propos :De là à arrêter les frais et à rapatrier le corps expéditionnaire français, qui, dès 1862, avait fini par se monter à quarante mille hommes et dix-huit mille auxiliaires, il n’y avait pas loin. Biographie Famille. Ascension des Cumbres, sous la pluie des orages tropicaux. Maximilien trompe Charlotte, mais l’admire. Déçu par les libéraux, Maximilien se rapprochait maintenant des cléricaux ; retour au passé, à l’Inquisition du temps de Ferdinand VII. Ferdinand abdique, François-Charles renonce, et François-Joseph Ier, 18 ans, monte sur le trône.Ce règne, c’est son oeuvre. C’est le néant qui ne veut pas être détrôné.Comble d’imprudence, le malheureux souverain entreprit alors une politique de gauche, s’intéressant aux Indiens, essayant d’améliorer leur sort. La calomnie a la vie dure. Son sens moral a imposé le respect.Elle a été une mère dévouée, meurtrie par la mort de ses enfants, la petite Marie-Anne à l’âge de 5 ans, puis son cher Maximilien, fusillé par les révolutionnaires après l’échec de l’instauration de l’empire du Mexique. Tu ne pourras te mettre à la tête d’aucune de ces opérations d’unification, qui, en fin de compte, profitent au peupleÉtrange et lointaine entente, à travers les mers, d’un ménage disloqué. Si l’archiduchesse se montre maladroite, elle ne veut pourtant qu’aider. L’aventurier Miramon, Marquez, le père Fischer, à qui il donne désormais sa confiance, ramènent Maximilien à Mexico. Il oubliait que c’était lui qui venait de jeter dans le guêpier ce malheureux archiduc, à qui, un an plus tôt, le 28 mars 1864, il écrivait :En 1865, c’est exactement ce qu’il commençait à faire. Le monde enfin s’émeut. Elle lui fut refusée. Elle n’a guère plus d’illusions sur les capacités de son mari. N’ayant réussi qu’à mécontenter tous les partis, Maximilien soupirait :Pendant les six premiers mois, tout le monde vous trouve charmant ; touchez à quelque chose, tout le monde vous maudit. Le 13 juillet 1866, elle s’embarque à Veracruz, sur le paquebotAux Tuileries, en cet été de 1866, on s’exprime maintenant comme l’opposition deux ans plus tôt : la « pensée grandiose » dont parlait ce naïf de Lamartine, « la grande pensée du règne », n’est plus qu’une « gigantesque étourderie ».C’est là qu’elle reçoit l’impératrice des Français ; Eugénie vient seule ; Napoléon III est resté à Vichy ; il ne refuse pas de voir Charlotte, mais il est malade et demande quelques jours de délai.Charlotte reçoit un télégramme de lui, à peine poli :Comme si ces mauvaises nouvelles ne suffisaient pas, Charlotte apprend en arrivant à Paris que la Prusse vient de déclarer la guerre à l’Autriche.
Son sens politique et sa détermination ont suscité l’admiration des plus grands hommes d’État. Les grandes puissances font des démarches ; la France et l’Angleterre pressent les États-Unis d’intervenir ; et Washington demande, pour le condamné, le traitement des prisonniers de guerre ; François-Joseph restitue à son frère ses biens et son rang d’archiduc ; une Américaine courageuse, la princesse Salm, supplie Juarez.Non, hurle-t-il, il a fait fusiller mes partisans à Zacoteca (par ordre de Bazaine).